Historique de la commune d'Ursy

1er janvier 2001 : fusion des anciennes communes de Bionnens, Mossel, Ursy et Vauderens. Nom de la nouvelle commune Ursy;

1er janvier 2012 : fusion des anciennes communes de Vuarmarens et Ursy. Nom de la nouvelle commune Ursy;

1er janvier 2025 : fusion des communes de Montet-Glâne et Ursy. Nom de la nouvelle commune Ursy.

La commune d'Ursy est formée de 8 villages : Bionnens, Esmonts, Montet-Glâne, Morlens, Mossel, Ursy, Vauderens et Vuarmarens. 

Village de Bionnens

En 1362, Pierre de Bionnens, fils de Rodolphe, obtint du compte Amédée de Savoie l'investiture de la seigneurie.
Marie de Mont de Cossonay, femme de Pierre de Bionnens, chargea par testament ses héritiers de payer chaque année à l'hôpital d'Yverdon 44 florins d'argent et 2 coupes de pain.

Cette application ne fut pas heureuse car il fallut terminer le procès qu'elle allait produire par une prononciation datée du 14 octobre 1562 entre Bernard Légier, Hôpitalier d'Yverdon, et François de Lustry, héritier de Guillaume de Bionnens, donzel, d'Yverdon.

Les biens de François de Lustry, qui furent chargés à perpétuité d'acquitter le legs de Marie des Monts, parvinrent à Louis Bourgeois et aux héritiers d'Etienne Pierrefleur.
Le premier obtint enfin du Conseil d'Yverdon le rachat de cet impôt pour une somme d'argent, par acte du 13 novembre 1684.

Autre sujet : un repas de soupe de fèves ou pois, avec pain, chaire salée et vin modérément, se devait d'être distribué aux pauvres et à tous venants demandant l'aumône pour l'honneur de Dieu le jour de son décès et anniversaire, veille et lendemain de celui-ci.
L'institution de ce festin bizarre ne fut pas de longue durée. L'usage en fut aboli depuis longtemps pour appliquer ce revenu à meilleure intention.

Vers 1531, la seigneurie était aux mains d'Aymo Gonel, donzel de Rue, dont la fille Françoise l'apporta en dot en 1574 à Guillaume Techtermann.
Cette famille conserva la seigneurie jusqu'au rachat des droits féodaux en 1838.

Village de Mossel

Du latin Monticelam «petit mont», Mossel passa par plusieurs noms en vieux français (Muncels, Mones, Mossey) pour arriver au nom d'aujourd'hui, Mossel.

Né dans la première moitié du XIIe siècle, avec 10 maisons et 58 habitants, le village appartenait à la famille de Saint-Martin, seigneur de Bioley, mais il existait déjà dans cette localité des hommes libres, propriétaires considérés comme de petits seigneurs prenant le nom du village comme celui de leurs terres.

Au mois d'août 1245, Guillaume de Saint-Martin donna Mossel avec tous les droits de juridiction au couvent de Hautcrêt (district d'Oron), excepté quelques pièces de terre appartenant à d'autres nobles ou à l'église de Promasens. D'autres seigneurs, ministériaux ou propriétaires vendent ou offrent des prés, des champs, des bois ou des services à ce même couvent.

Dès 1536 et jusqu'en 1798, Mossel dépend de la Seigneurie puis de Baillage de Rue. De 1798 à 1848, Mossel appartient au district de Rue et dès 1848 à celui de la Glâne. Dès sa constitution, le village de Mossel est rattaché à la paroisse de Promasens et quitte cette dernière en 1939 pour faire partie de la paroisse de Porsel.

En 1941, Mossel adopte les armoiries des seigneurs de Saint-Martin en souvenir des biens que détenait cette famille à Mossel.

Village d'Ursy

Vers 1160, le village se nommait Ursei, en 1215 Ursez, en 1235, Ursy, d'Urciaum, domaine du gallo-romain Ursius, l'ours que l'on retrouve sur les armoiries de la commune. L'ours rend ces armoiries vivantes. La croix tréflée est l'emblème de Saint Maurice à qui fut dédiée l'église. Cet écusson a été décidé en 1926.

Ursy possède des statuts communaux dès 1760. Un document de 1852 parle d'Ursy dépendant de la Préfecture de Rue, contenant 154 poses de prés, 213 de champs, 19 de bois, 50 de pâquis de pâturages, 111 habitants, 15 maisons et 8 petits bâtiments.

Ursy se trouve à l'extrémité ouest de la terre glânoise. Le village est souvent nommé «Le petit Montreux de la Basse Glâne». De par sa bonne exposition, Ursy possède un climat favorable et bien protégé des vents du nord par ses forêts (bois du Mont, les Pignets).

Les falaises de molasse marquent la nature géologique dominante du village. Cette molasse, de très bonne qualité, a servi principalement à la construction de l'église en 1859, de l'école en 1906 et à l'implantation de Mifroma en 1964 qui y aménagea les caves à fromages les plus grandes et les plus modernes du monde.

Village de Vauderens

Au XIIe siècle, on trouve Vualdenens, Vendeens puis Voudenens et en 1403, Vouderens.

Rolet Pachot de Nervauz, donzel, et sa femme Henriette, fille de Jean dit de Lucens, bourgeois de Moudon, vendent à Jean de Près, chevalier, leur dîme de Vauderens, appelée alors Vendenens, pour 60 livres en 1345.
Les familles de Prez et de Maillardoz de Rue ont eu des propriétés à Vauderens.

En l'an 1759, le gouvernement acheta une gerbe et demie de la dîme de Vauderens, soit sous Vaud, Mossel et Corbeiry.

Premiers statuts communaux en 1785 puis en 1824.

Village d'Esmonts

Anciens noms: Villa de Mont, Dîme de Mont, Baillage des Monts, Les Monts.

Esmonts est connu dès 996 dans le comté de Vaud et a appartenu succesivement aux seigneurs de Prez, puis en 1344 à l'hôpital de Moudon, en 1544 au gouvernement de Fribourg, en 1636 au baillage de Rue, en 1798 au district de Rue et en 1848 au district de la Glâne.
La commune possède des statuts dès 1745.

Petite anecdote:
En 1834, selon le règlement sur l'entretien de la route cantonale, Esmonts doit conduire 96 chars de pierre par an.

Armoiries :
Coupé, d'or au lion de gueules issant du trait de -la partition, et de gueules à la bande com¬ponnée d'or et d'azur.

Village de Montet-Glâne

Le village de Montet a pris le nom de ses propriétaires : les seigneurs de Montet-Villardin. D'un point de vue patrimonial, Montet recense les ruines du château de la famille de Villardin, au-dessus de la Broye, détruit avant le XVIème siècle, une série de quinze bornes datant de la fin du XVIIème siècle, un petit château des XVII-XVIIIèmes siècles au centre du village, appelé « châtelet Demierre » dans la littérature, une école construite en 1875 et quelques fermes des XVIIIème, XIXème et XXème siècles. Ces dernières sont pour la plupart éloignées du centre du village.

En 1579, Catherine de Loys, descendante des propriétaires du château au bord de la Broye, est autorisée par le Conseil de Fribourg à installer un tribunal à Montet, dans la maison du centre du village, pour la seigneurie de Montet et de Villardin. La famille de Villardin s'éteint durant la première moitié du XIXème siècle. Le « châtelet » a été transmis à la famille Demierre avant cette période. C'est à la famille de Loys que Montet a emprunté ses armoiries, officielles depuis 1941.

Petite anecdote: 
 En 1579, Montet possède un château avec potence, un tribunal, une scierie et deux moulins sur la Broye. 

Armoiries : 
D'azur au demi vol d'or, au chef d'argent chargé d'une croisette tréflée du premier. 

Village de Morlens

Le village est fondé en 996, il doit son nom à un germain nommé Morlo.
Morlens a notamment appartenu à Rodolphe III de Bourgogne et au chevalier Balfred.
Le village est construit dans une vallée défrichée: la vallée de Morlinge. En 1111, le village s'appelle Morlens.
En 1251, il devient paroisse: 800 habitants, 182 maisons.

Petite anecdote:
En 1846, vu le piteux état de l'église, les paroissiens doivent se munir de parapluie pour asssister aux offices.

Armoiries :
Coupé d'argent et de gueules, à deux croix tréflées de l'un en l'autre.

Village de Vuarmarens

Anciens noms : Villa Walmarengi, Walmerens, Warmerens. Ces noms sont tirés d'un gouverneur germain nommé Walmar.
Vuarmarens a appartenu successivement à Rodolphe III de Bourgogne, à Anselme de St-maurice, au chevalier Balfred, aux seigneurs de Villardin, aux seigneurs de Prez, aux familles nobles Champion, Pavillard, de Maillardoz et de Techtermann, puis au baillage de Rue, au district de Rue et, enfin dès 1848 au district de la Glâne.
Statuts communaux dès 1844.

Petite anecdote:
 En 1870, nomination de la première commission scolaire de 3 membres

Armoiries :
De gueules à la clef d'argent, au chef du second chargé d'une croisette tréflée du premier